1. HISTOIRE

2. DEMOGRAPHIE

3. GÉOLOGIE

4. PATRIMOINE


1. HISTOIRE

ORIGINE DU NOM

L’origine du bourg actuel remonte à l’expansion du christianisme. Le mot latin « cella » désigne une construction isolée habitée par un moine. Peu à peu se forma une paroisse. Les premiers documents écrits datent de 1045 pour le bourg (cartulaire de Saint-Etienne de limoges) et de 1100 pour un village (« Podio-Mantel » : Puymanteau).

La Celle fut le berceau d’une grande famille seigneuriale, qui en tira son nom, et y demeura sans interruption jusqu’à la Révolution. Le château de la famille de La Celle, aujourd’hui disparu, ne se situait pas au bourg, mais dans un village proche, Bouéry, en aval de la localité sur le plateau dominant la Creuse.

En savoir plus : la Monographie de la Commune de La Celle Dunoise a été écrite par Louis Lacrocq (1868-1940). Celle-ci a été rééditée en 1982 avec des textes nouveaux de l’auteur et de Henri Lacrocq (qui a été Maire de La Celle Dunoise de 1983 à 2001). Cet ouvrage n’est plus disponible en Librairie mais vous pouvez venir le consulter en Mairie.

NOM DES HABITANTS

Les Cellois et les Celloises.

MONUMENTS

L’ÉGLISE

Intérieur :

1 – La nef
La première travée correspond à un agrandissement réalisé au XIXème siècle. Celui-ci était souhaité depuis longtemps. Les raisons évoquées étaient que l’Eglise était inachevée (pierres d’attente dans la façade ouest), humide, presque inabordable à cause des maisons qui l’entouraient, et surtout insuffisante pour une population de plus de 1900 habitants. Après la démolition de deux maisons, la nef fut agrandie en 1864, une porte fut ouverte du côté de la rue dans le nouvelle façade. La tribune existante fut réinstallée dans cette nouvelle travée.

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Les deuxième et troisième travées constituaient la nef du XIIème siècle mais les voûtes d’ogive qui les recouvrent aujourd’hui sont postérieures et ont pu remplacer une voûte en berceau brisé. Une décoration sculptée agrémente les ogives, les clefs de voûte, les piliers (palmettes au Nord et crochets au Sud pour les chapiteaux, tores pour les bases). Dans la deuxième travée, l’emplacement du portail Nord est figuré à la peinture ; il a été en partie muré quand on a construit le portail ouest. Une niche voûtée en plein cintre dans le mur Sud abritait les anciens fonts baptismaux. Elle renferme une vierge à l’enfant en bois du XVIeme (?).

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2 – Le chœur Il est également du XIIème siècle et comprend une travée et une abside à trois pans. Les voûtes sont revêtues de peintures du XIXème siècle (1879) qui représentent l’agneau Pascal au milieu d’un concert d’anges ; ces peintures ont recouvert des fresques anciennes.
A l’entrée du chœur, les colonnes engagées dans les piliers ont de beaux chapiteaux sculptés d’animaux fantastiques.
Quatre colonnes engagées dans le mur aux chapiteaux sculptés de motifs floraux supportent les voûtes de pénétration.
L’abside est percée de trois baies en plein cintre évasées ; celle du milieu, ornée d’un boudin retombant sur deux colonnettes, est caractéristique de l’art roman limousin. Le maître-autel conserve quelques restes du XVIIIème siècle.

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Les vitraux du chœur et des chapelles Ils ont été réalisés par une manufacture de Toulouse et installés au XIXème siècle. Ils ont été restaurés en 2001 par l’Atelier du vitrail à Limoges.
Celui du centre de l’abside représente le Sacré Cœur. Celui de gauche Saint-Pierre, le patron principal de l’église. Celui de droite, Saint Blaise, le patron secondaire, protecteur du bétail et rarement des gens, très en vogue au moment de la construction de l’église (XIIème et XIIIème siècles).

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3 – Les chapelles collatérales ont été élevées à l’extérieur de l’église et ouvertes sur la nef et le chœur.
Deux chapelles seigneuriales avec porte particulière sur l’extérieur ont été édifiées à l’initiative des deux principales familles nobles de la paroisse. Elles sont couvertes de voûtes d’ogive et éclairées d’une baie gothique flamboyant.
Dans la chapelle nord (XVème siècle) dédiée à Sainte Catherine, les seigneurs de la Villatte avaient droit de sépulture. Le mur Nord est percé d’un niche gothique portant des traces de peinture ; elle renferme une statue de Saint Blaise.

PICT0026La Chapelle Sud (XVIème siècle) dédiée à la Vierge a été construite par le seigneur de Bouéry.
Le vitrail Est représente Saint Dominique recevant le rosaire des mains de la Vierge. Dans le haut, est inscrit en hébreu le nom de Dieu (Jéhovah). Devant ce vitrail se trouve une Vierge à l’Enfant en bois doré du XVIIIème. La Chapelle Sainte Germaine a été accolée à la Chapelle Nord en 1868, à l’initiative de lAbbé Bertrand, fils de Pierre Bertrand, notaire et maire de la commune, pour offrir un sanctuaire à Sainte Germaine canonisée en 1867 dont il avait acquis des reliques. Un vitrail la représente en tenue de bergère. La construction de cette chapelle a entraîné le déplacement de la sacristie.

Extérieur :

Les matériaux

Leucogranite de la chaîne de la Marche voisine pour les pierres de taille. Gneiss local pour les moellons non taillés.
L’ardoise a remplacé des bardeaux de châtaignier sur la flèche du clocher en 1898.
Les enduits et les joints ont été refaits en 2002.

4- Le portail Nord, malheureusement en partie muré au XIXème siècle a un tracé en arc brisé. Il est festonné de sept lobes, décoré de boudins et de colonnettes à chapiteaux sculptés d’animaux fantastiques.

5 – Le portail Ouest

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Il est agrémenté d’une représentation de Saint-Pierre moulée au XIXème siècle en grès cérame (variété de céramique).

 

6 – La Pierre des Morts près de la PICT0044cage d’escalier sur la face Sud. On y posait le cercueil pour une cérémonie préliminaire à l’office funèbre (« la levée de corps »). Ici, c’est un cippe (petit monument funéraire) gallo-romain qui a été fiché l’envers dans le sol.

Une corniche à modillons sculptés subsiste au sommet du mur Sud, de la chapelle Sud et du Chevet.

EGLISE_17- Le Chevet, bien visible du Pont, simple mais bien proportionné, est polygonal.Les trois pans sont raidis par quatre contreforts rectangulaires.

Fortification
Les troubles liés à la Guerre de Cent ans (XIVème—XVème siècles), la présence d’une route passagère, l’absence de château fortifié sur le site à cette EGLISE_4époque ont poussé les habitants de La Celle à fortifier leur église.
L’espace entre la voûte et la charpente du clocher est aménagé en réduit défensif avec baies de tir et de guet. On y accède par un escalier en vis intégré à la maçonnerie de la 2ème travée de la nef (coté Sud). Une tourelle pour le guet est placée au Nord-Est du Chevet.

Textes de M. J.G. Ducher – photos de M.H. Pascal – Plan issue de la Monographie

BARRAGE DE LAGE

barrage_de_lgeLa construction du barrage de Lage s’est échelonnée sur un peu plus de deux ans, de l’automne 1979 à janvier 1982. L’ouvrage est situé sur la commune de La Celle Dunoise et la retenue d’eau se situe sur la commune située juste en amont « Le Bourg d’Hem ». La rive gauche de la retenue d’eau se situe sur La Celle-Dunoise.
Sa mise en service a été autorisée en janvier 1982. L’usine est entièrement automatisée et commandée à partir du barrage d’Eguzon, dans l’Indre.La superficie de la retenue d’eau ainsi créée est d’environ 38 ha.Deux autres barrages ont été construits en amont : le barrage des Chézelles et le barrage de Champsanglard.

2. DEMOGRAPHIE

La population de la commune a été estimée à environ 1700 habitants à la veille de la Révolution. Elle a atteint son niveau maximum en 1851 avec près de 2000 habitants et est restée stable jusqu’à la fin du siècle dernier (1800 habitants en 1891).
Ensuite elle va diminuer de façon constante. Les explications sont les mêmes que dans beaucoup de communes rurales : baisse de la natalité, exode rural en raison des changements économiques et sociaux, par l’abandon de la campagne au profit des villes. La guerre de 1914-1918 a accentué cette évolution.
Entre les deux guerres, la population a chuté de 1549 hab. en 1911 à 1350 hab. en 1921, à 1192 hab. en 1936 et à 1095 hab. en 1946. La commune avait alors perdu la moitié de sa population.
De 1962 à 1990, la population a continué à baisser passant de 898 à 589 habitants.
Depuis 1990, la population a de nouveau augmenté. Cette augmentation est faible mais rassurante. En 1990, on comptait 589 habitants. En 1999, la population est passée à 598 hab. et en 2004 à 610 hab..
La Celle-Dunoise est une des rares communes à voir sa population se maintenir, voir augmenter légèrement.

3. GÉOLOGIE

 

4. PATRIMOINE

La commune a conservé des traces de la vie quotidienne du XIXème et du XXème siècle dans le petit patrimoine bâti. Celui-ci s’appuyait sur le sens utilitaire mais aussi symbolique des choses. Chaque matériau était choisi selon sa nature qui lui conférait des facultés à remplir une fonction donnée. Chaque édifice formait ainsi un équilibre avec son environnement paysager tant au niveau des formes et des couleurs que des matières. Le petit patrimoine témoigne des différents champs de la vie traditionnelle :

  • religion (croix, chapelle, statue de Notre-Dame des Chantadoux).
  • lessive (lavoir situé en bordure de route entre le bourg et La Busssière
  • cuisine (four à pain)
  • artisanat (moulin de la Barde).

  • vie paysanne (fontaines, puits).

Fontaine à Puyredeuil fontaine_puyredeuil

Croix sur la route du Poirier croix_route_Poirier

Notre-Dame des Chantadoux. En bois peint, cette statuette
semble de même facture que la Vierge à l’Enfant située dans
le mur Sud de la nef de l’église.

A priori la vierge des Chantadoux serait du XVIIème.

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Oratoire de Notre-Dame des Chantadoux, en bois peint oratoire_vierge_chantadoux

Puits à La Gilardière puits_la_gilardire

Croix à Cessac croix_cessac